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Visiter Lyon – Les traboules de la Presqu’Ile Centre
Après vous avoir proposé un parcours sur les traboules de la Presqu'Ile Nord, allant d'Hôtel de Ville à Bellecour, poursuivons notre exploration des traboules de la Presqu'Ile !
Au programme de ce Visiter Lyon : Les traboules Presqu'Ile Centre.
La Place Bellecour, la rue Victor Hugo, la Place Gailleton, la rue Auguste-Comte, l'Abbaye d'Ainay… voici quelques-uns des lieux que nous allons traverser au cours de cette visite.
Visiter Lyon – Les traboules Presqu'Ile Centre – En vidéo
Voici une vidéo retraçant les grandes parties des lieux présentés dans cet article. En espérant que le contenu vous donnera envie de planifier une escapade entre Rhône et Saône prochainement.
Visiter Lyon – Les traboules Presqu'Ile Centre – Le plan de la promenade
Durée : 1h30
Public : Tous publics
Difficulté : Facile
Accessibilité : Parcours plat. Préférez le matin (8h00 – 11h00) pour un plus grand nombre de portes ouvertes. Utilisez le bouton « service » sur les interphones et digicodes. Attention, de nombreuses portes automatiques sur ce parcours.
Remplissez le formulaire ci-après et vous recevrez le plan de ce Visiter Lyon par mail !
Un email contenant le lien de votre téléchargement vous sera envoyé
Conseil pratique pour la promenade :
Avant de partir, téléchargez sur votre téléphone une application pour lire les QR Codes (gratuite, comme celle-ci par exemple : Foudre QR Scanner).
Ainsi, en cas de doute pendant votre promenade, vous pourrez scanner le QR Code qui apparaît sur le plan et avoir accès à toutes les informations contenues dans l'article !
N.B. : Lors de votre visite, soyez conscient que la plupart des lieux que vous allez traverser sont des lieux habités. Il s'agit donc de les laisser en l'état et de ne pas faire trop de bruit.
Visiter Lyon – Les traboules de Lyon rapide présentation
Si vous n’êtes pas de Lyon, vous n’avez peut-être jamais entendu parler de traboules, et vous vous demandez sans doute de quoi il s’agit et où l’on souhaite vous embarquer à notre suite ?
Les traboules sont des sortes de passages pour piétons à travers les immeubles, permettant de se rendre d’une rue à une autre, sans avoir à passer par les « voies traditionnelles ».
Visiter Lyon – Les traboules Presqu'Ile Centre – Pont Bonaparte / Place Antonin Gourju
C'est face à la Basilique de Fourvière et à la Cathédrale Saint-Jean que l'on vous propose de démarrer ce Visiter Lyon – Les traboules Presqu'Ile Centre.
Véritable décor de carte postale, impossible de visiter lyon sans repartir avec une photo de la colline de Fourvière ! De l'autre côté du Pont Bonaparte, se trouve la vieille ville, le Vieux Lyon et ses nombreuses merveilles architecturales.
Nous avons d'ailleurs consacré un Visiter Lyon à ce quartier incontournable de Lyon : Visiter Lyon – Les traboules du Vieux-Lyon.
Si vous souhaitez poursuivre votre découverte des traboules de Lyon et vous plonger dans une ambiance médiévale / renaissance, ce parcours devrait vous plaire.
Mais revenons à notre promenade et à ce qui se trouve sous nos yeux : le Pont Bonaparte.
Le premier pont qui fut construit ici, à l'occasion du passage de Louis XIII en 1622, était en bois ! En raison des crues, notamment, il a dû subir de nombreuses reconstructions, avant d'être finalement reconstruit entre 1788 et 1807 en pierre d'Hauteville. On lui attribuera alors le nom de Pont Tilsitt jusqu'en 1964, date à laquelle il prendra le nom de Pont Bonaparte.
Et si nous partions à l'assaut de notre première traboule ? Direction le 3 rue du Plat, c'est la première rue à droite en se rendant en direction de la Place Bellecour.
Petit + : La pierre d'Hauteville est une roche calcaire blanche, légèrement ambrée, d'une fine texture, s'apparentant au marbre. Elle provient de la commune d'Hauteville-Lompnes, une commune de l'Ain dans le Haut-Bugey.
Reconnue pour ses qualités esthétiques et sa résistance à toutes les agressions climatiques et physiques, on retrouve la pierre d'Hauteville sur des réalisations telles que la Statue de la Liberté ou l'Empire State Building à New-York ou encore la Bibliothèque Nationale de Paris, le Palais Escurial en Espagne et l'Hôtel des postes de Lyon Bellecour.
Visiter Lyon – Les traboules Presqu'Ile Centre – Rue du plat
On démarre dans cette rue étroite qui ne paie pas de mine et qui a pourtant accueilli le Roi Louis XIII en 1622 et 1630 ! Effectivement, nous n'avez peut-être pas fait attention, mais la grande maison avec le balcon qui fait l'angle de la rue et du Quai Tilsitt est la maison dite du Palais Royal en raison du passage du roi. (avant nommée Hôtel de Rontalon).
Pour la petite histoire, alors que la Cour séjourne à Lyon, le Roi Louis XIII, alors âgé de 29 ans, tombe gravement malade en septembre 1630.
Sa mère Marie de Médicis, le Cardinal de Richelieu et sa femme la Reine Anne d'Autriche, le pensent perdu. Le 30 septembre, le Cardinal de Lyon lui fait la messe dans sa chambre et le Roi reçoit le viatique, communion portée à un mourant. Et comme par miracle, le soir même le Roi se portait mieux !
On raconte que c'est grâce à son hôtesse qui l'incita à remercier la Vierge, qu'il crut au miracle de sa guérison et prit l'engagement de proclamer le vœu de mettre le Royaume sous la Protection de la Vierge, ce qui fut fait en 1638.
Finalement, pas si anecdotique cette rue du Plat 😉
Poussez la porte du 3, vous allez alors trabouler au 36 place Bellecour en passant par une grande cour. En sortant, remarquez la superbe porte cochère et son œil de bœuf, sculptée d'une couronne de lauriers.
Poursuivons notre promenade et traversons la voie de circulation qui nous sépare de la Place Bellecour afin de nous y arrêter quelques instants.
Petit + : Si vous réalisez ce parcours avant 10h00, tentez de pousser la porte du 35 de la Place Bellecour. Vous découvrirez une superbe cour pavée dotée d'un grand massif arboré au centre ! Rare, donc difficilement accessible !
Visiter Lyon – Les traboules Presqu'Ile Centre – Place Bellecour
Bienvenue sur la plus grande place de la Ville de Lyon, et la 5ème plus grande place de France ! Difficile d'imaginer, qu'ici même, vers 1 200, la moitié de cet espace était occupé par des vignes, et que l'autre partie était un pré !
D'après l'historien Louis Maynard, ce lieu portait le nom de « Bella curtis » qui signifie « beau jardin » en latin, puis, au XIVe siècle, on parle du « pré de Belle-court ».
Au milieu des années 1 600, à l'instigation d'Henri IV, la Ville tente d'acquérir le terrain, mais les héritiers des anciens propriétaires enchainent les procès jusqu'au début du XVIIIe siècle, avec pour seule et unique intention, faire respecter l'ordonnance du 28 décembre 1658 faite par le roi Louis XIV qui stipule que l'espace est destiné à « demeurer à perpétuité en place publique dans son étendue et contenu » et qui fait défense à la ville de Lyon « d'en aliéner, échanger ou vendre aucune partie et d'y laisser bâtir aucune maison ou édifice pour quelque cause que ce soit ».
Au XVIIIe siècle, la ville étouffe et la construction de nouveaux bâtiments auraient été les bienvenus… L'ordonnance sera respectée. Les héritiers peuvent être fiers de leur combat.
L'histoire de la place Bellecour est longue et multiple, nous pourrions vous en parler des heures durant… mais nous sommes ici pour découvrir les traboules de la Presqu'Ile, alors nous vous proposons de traverser la place dans sa longueur, en direction de la Rue de la République et de pousser la porte du 15 place Bellecour.
Petit + : Découvrez la vue à 360 degrés de la Place Bellecour dans notre site dédié à la visite virtuelle de Lyon >> Visite virtuelle – Place Bellecour
Visiter Lyon – Les traboules Presqu'Ile Centre – Place Bellecour
Si vous avez une impression de déjà vu en vous retrouvant face à la grande porte cochère du 15, c'est tout à fait normal. Non, non, vous ne rêvez pas, les immeubles sont identiques à ceux que nous venons à l'instant de quitter, de l'autre côté de la place.
N'hésitez pas à prendre un peu de recul pour le constater 🙂
Derrière la grande porte du 15, dans la cour, partez à la recherche de la tête de cheval sculptée dans du bois. Un indice ? Elle se trouve sur l'ancienne conciergerie de l'immeuble.
Vous traboulerez au 2 rue des Marronniers, en sortant prenez à droite pour rejoindre la Place Antonin Poncet où nous vous attendons.
Visiter Lyon – Les traboules Presqu'Ile Centre – Place Antonin Poncet
Nous sommes heureux de vous retrouver sur cette place, qui jusqu'en 1913 était la Place de la Charité. Elle doit son nouveau nom au grand chirurgien né dans le département voisin de l'Ain et décédé à Lyon en 1913, Antonin Poncet.
Antonin Poncet a marqué l'histoire de la médecine à Lyon après avoir été, entre autre, chirurgien à l'Hôtel Dieu et professeur chercheur à la Faculté de médecine.
Le monument emblématique de cette place est le clocher de la Charité. Il a gardé son nom d'origine, car c'est ici que se tenait l'Hôpital de la Charité au XVIIe siècle.
Destiné à recevoir les pauvres, l'Hôpital de la Charité occupait l'emplacement actuel de l'Hôtel des Postes et de la Place Antonin Poncet. L'hôpital est démoli dans les années 1930, le clocher de l'église que comptait l'hôpital est donc seul rescapé.
À l'autre extrémité de la place, c'est le bouquet aux 85 fleurs qui retiendra votre attention.
Réalisé par l'artiste coréen Choi Jeong Hwa, cette œuvre intitulée « Flower Tree » a été exposée place Antonin Poncet lors de la biennale d'Art Contemporain de 2003. C'est en 2007 qu'elle refait son apparition sur la place, la Ville de Lyon ayant finalement décidé de l'acquérir.
N'hésitez pas à vous avancer jusqu'au niveau du Rhône. Une vue superbe vous attend et vous permettra de contempler la Piscine du Rhône, l'université, les berges, la Part-Dieu…
Quand vous serez prêt, longez la Place Bellecour pour emprunter la rue piétonne Victor Hugo. On se retrouve devant la porte du 14.
Visiter Lyon – Les traboules Presqu'Ile Centre – Rue Victor Hugo
Ah, la rue Victor Hugo et ses commerces, lieu idéal pour flâner ! Les Lyonnais y circulent depuis 1842 alors sous le nom de Rue de Bourbon.
Artère imaginée en 1775 par Antoine Michel Perrache et tracée pendant le Premier Empire, on raconte que la rue devait permettre à l'empereur de voir la statue équestre de Louis XIV située place Bellecour depuis le palais dont la construction était prévue dans ce qui est aujourd'hui le quartier de la Confluence ! Soit à plus de 2 km ! Rien que ça !
Cette rue renferme un ancien relai de poste et nous allons le découvrir ensemble. L'entrée grandiose du n°14 devant laquelle nous vous avons donné rendez-vous traboule 9 rue Boissac.
Tout d'abord, avant d'y pénétrer, nous vous proposons d'observer la façade et ses nombreux balcons et garde-fous aux ferronneries imposantes. Cet immeuble du Second Empire compte un grand nombre de décorations et de sculptures sur la façade.
De chaque côté de la porte, les pilastres sont décorés de têtes de lion et sur l'imposte à linteau (en pierre), des fruits ont été minutieusement sculptés.
Tout en haut de l'immeuble, distinguez les nombreuses chimères sur toute la longueur de la façade. Elles sont destinées à protéger l'immeuble.
On retrouve aussi une spécificité lyonnaise facilement visible sur cette façade : les lambrequins en fonte finement ciselés comme de la dentelle qui dissimulent les « jalousies ».
Les « Jalousies » sont des stores composés de lames horizontales suspendues par des chaînettes. Un terme imagé qui vise probablement à considérer la pudeur de « ne pas rendre jaloux ses voisins » 🙂
Derrière la porte cochère, c'est une belle cour rectangulaire que vous découvrirez. Les galeries à voûte d'arêtes formées par 5 arcatures donnent à la cour un aspect majestueux.
Remarquez la tête de lion !
Vous traboulerez sur la seule rue du XVIIe siècle demeurée pratiquement intacte dans l'arrondissement : La rue Boissac.
En sortant, prenez à gauche pour rejoindre la rue Sala puis remontez-la. Après avoir traversé la rue Victor Hugo, vous arriverez rue Auguste Comte, et à proximité de notre prochain arrêt : L'Eglise Saint-François.
Petit + : Si vous réalisez cette balade entre 7h et 10h, peut-être aurez-vous la chance de découvrir la traboule du 15 rue Victor Hugo. La cour est très jolie et l'allée majestueuse, vous sortirez en face de l'Eglise Saint François. Parfait pour la suite du parcours 😉
Visiter Lyon – Les traboules Presqu'Ile Centre – Eglise Saint François
Nous sommes heureux de vous retrouver devant l'Eglise Saint François de Sales. Enclavée, on pourrait presque lui passer devant sans même la remarquer. En 1600 ce n'était qu'une chapelle commune entre le Couvent des filles pénitentes et de la Maison des Recluses.
La nouvelle église est construite à partir de 1803 rue Saint-Joseph, qui deviendra rue Auguste Comte en 1902 lors de la séparation de l'église et de l'état. Elle est placée sous le patronage de Saint-François de Sales, mort en 1622 à proximité, à l'angle de la rue Sainte-Hélène et de la rue François de Sales.
C'est Claude-Anthelme Benoit, architecte lyonnais, qui est désigné en 1842 pour reprendre la direction des travaux après s'être illustré à Saint Martin d'Ainay et à l'Eglise Saint-Nizier.
C'est le style néo-classique qu'il choisit pour cet édifice et utilise des éléments gréco-romains : colonnes, fronton… Il dessine même une coupole évoquant les églises italiennes de la Renaissance. L'église Saint-François est le seul monument lyonnais typique de ce style.
En avant ! On vous propose de rejoindre notre prochaine traboule de ce parcours Visiter Lyon – Les traboules Presqu'Ile Centre.
Descendez la rue Auguste Comte, on se retrouve devant la porte du n°5.
Petit + : Si vous avez 5 minutes, nous vous recommandons vivement de découvrir l'intérieur de l'Eglise Saint François de Sales, car c'est un florilège. Peintures, sculptures, orfèvreries… La voûte de la nef principale est décorée d'un ciel étoilé, le dôme est orné d'arabesques avec végétaux, fleurs et oiseaux, l'orgue monumental date de 1879 et n'a jamais été modifié depuis sa construction. Bref, ça vaut vraiment le détour.
Visiter Lyon – Les traboules Presqu'Ile Centre – Rue Auguste Comte
Cette petite porte cache bien son jeu. Car clairement, on ne s'attend pas à découvrir ce qu'elle renferme. Poussez la porte et traversez le couloir, sur votre droite une porte vitrée vous mènera dans une superbe cour et par la même occasion, vous fera voyager dans le temps.
C'est en l'an 1700 que ce lieu vous transporte, car ici se trouvait l'Hôtel de l'Indépendance lorsque Jacques de Flesselles fut nommé Intendant de Lyon de 1768 à 1784.
Les intendants de police, justice et finances sont créés en 1635 par Louis XIII, à la demande de Richelieu pour mieux contrôler l'administration locale.
C'est ainsi que pendant 16 années Jacques de Flesselles œuvre pour améliorer la répartition de l'impôt, favorise la liberté du commerce, l'installation de manufactures, l'amélioration de l'agriculture et contribue au développement de l'école vétérinaire de Lyon.
Vous aurez très certainement du mal à quitter cet endroit, mais quoi qu'il en soit, la sortie vous mènera au 9 rue François dauphin.
En sortant, prenez à gauche, puis à droite rue de la Charité. Ensuite, vous prendrez la première à droite, à l'angle de l'école Michelet. On se retrouve au 44 rue Sala
Visiter Lyon – Les traboules Presqu'Ile Centre – Rue Sala
Avant de découvrir la prochaine traboule, positionnez-vous dos à la porte cochère et levez les yeux. Derrière l'école, c'est bien le superbe dôme vert de l'Eglise Saint François dont nous vous parlions un peu plus tôt.
C'est une double traboule que vous découvrirez en poussant la porte du 44.
Entourée d'immeubles du XVIIIe siècle, on appelait cet endroit la « Cour des Fainéants ». Pourquoi ? De nombreux ouvrages en font référence et, en recoupant les informations, il semblerait que ce soit simplement parce que des artistes peintres y avaient installés leur atelier.
Dans le Littré de la Grand'cote de Nizier du Puitspelu paru en 1903, l'origine de cette cour est attribuée à un certain M. Nant qui l'aurait bâtie en 1840 et aurait gravé sur un des murs : « L'industrie et l'art ont changé mon destin : cour des fainéants j'étais, cour des diligents je suis devenue ».
Nous vous proposons de naviguer dans cette cour, qui traboule au 29 et au 31 rue Saint Hélène, mais nous ressortirons par le 42 rue Sala.
Il y a de nombreux détails à découvrir : têtes de chats, plafonds exceptionnels, murs moulurés en stuc…
En sortant prenez à droite, puis remontez la rue sala en direction des quais. Nous vous attendons au 54bis de la rue Sala
Visiter Lyon – Les traboules Presqu'Ile Centre – Cour rue Sala
Nous n'allons pas trabouler cette fois-ci, mais nous tenions à vous faire découvrir cette superbe cour. C'est ici que se tenait l'Administration centrale de l'octroi municipal jusqu'à la fin du XIXe siècle.
La Révolution avait aboli les octrois puis les avait rétablis peu après, si bien qu'au cours du XIXe siècle, ils constituèrent la plus importante source de revenus, entre 75% et 90% du budget des villes. On prélevait l'octroi principalement sur la nourriture, les boissons, le combustible et les matériaux de construction. Les gens qui entraient dans Lyon devaient déclarer les marchandises qu'ils amenaient avec eux et s'acquitter de la taxe.
L'octroi est aboli pour la ville de Lyon le 9 septembre 1870. Dans l'ouvrage L'octroi de Lyon, son histoire, son organisation, ses recettes de M. Olibo on apprend que l'octroi de Lyon comptait « 467 employés, dont deux inspecteurs, quatre sous-inspecteurs, 39 receveurs, 44 vérificateurs, 44 aides vérificateurs, 19 chefs de barrière, 4 capitaines, 8 lieutenants et 259 préposés pour faire la perception et la visite aux barrières ; enfin 16 autres employés, y compris le directeur, composent l'administration centrale où toutes les opérations du service sont réunies et contrôlées ». Ça en fait du monde !
Nous vous proposons de poursuivre après cette courte halte à l'ombre des arbres. En sortant, continuez à remonter la rue Sala en direction des quais, puis tournez à droite sur le quai Gailleton. On se retrouve quelques mètres plus loin, sur la Place Gailleton.
Visiter Lyon – Les traboules Presqu'Ile Centre – Place Gailleton
Bienvenue sur cette très jolie place rectangulaire, qui porte le nom de celui qui a été Maire de la Ville de Lyon pendant 19 ans, Antoine Gailleton.
Antoine Gailleton est né à Lyon en novembre 1829, chirurgien en chef à l'Antiquaille, il fut élu Maire de Lyon en 1881, fonction qu'il gardera jusqu'en 1900.
L'imposant monument en pierre qui lui est dédié, œuvre des architectes Lucas et Marion et du sculpteur André Vermare, est inauguré le 14 juillet 1913.
Au centre, le buste d'Antoine Gailleton, puis les deux bas-reliefs qui s'apparentent à un couple, sont des allégories de la Science et du Progrès. Elles rappellent les évènements marquants de l'administration Gailleton, l'allégorie de la Science représente l'Université en construction, c'est-à-dire la réflexion, l'étude. Celle du Progrès symbolise l'action. De chaque côté, des têtes de lions semblent rugir.
Dans l'ouvrage La place Gailleton et son décor de Gilbert Gardes, on peut lire : « Ces bas-reliefs résument aussi la personnalité de Gailleton qui sut à un degré exceptionnel allier la réflexion scientifique à l'action politique ».
Nous vous proposons d'emprunter l'entrée du 5 place Gailleton où il est inscrit « GARAGE BELLECOUR », pour découvrir la Cour des Trois passages.
Visiter Lyon – Les traboules Presqu'Ile Centre – Place Gailleton
Non non, ce n'est pas le garage que nous vous proposons de découvrir, mais cette traboule cachée appelée : La cour des Trois Passages 🙂 En son centre, se trouve le grand atelier du garage, mais il est possible de cheminer tout autour sur une allée pavée.
Pourquoi le nom de Cour des Trois Passages ? Tout simplement car elle traboule vers la rue Laurencin, le quai Gailleton et par là où nous sommes entrés, la place Gailleton. Vous pourrez quitter les lieux en empruntant la rue des Trois Passages, elle date du 18ème.
Poursuivons notre promenade… en sortant de la rue des Trois Passages, prenez à gauche puis rejoignez la rue de la Charité. Ensuite, prenez la Rue des Remparts d'Ainay, c'est la première à droite, puis tout droit. On se retrouve Place Ampère.
Petit + : Le mur face à vous quand vous quittez la rue des Trois Passages serait un vestige des remparts d'Ainay de 1544.
Petit ++ : Vous allez passer devant le 34 rue de la Charité, c'est l'entrée du Musée des Tissus et des arts décoratifs. Si c'est ouvert, vous pouvez bien évidemment rentrer pour observer la cour. Autrefois hôtel particulier, il date de la première moitié du XVIIIe siècle et il était la résidence des gouverneurs de Lyon.
Visiter Lyon – Les traboules Presqu'Ile Centre – Place Ampère
Ah, la Place Ampère, sa fontaine, ses immeubles du XIXe et ses jolies fleurs l'été. Nous sommes dans un quartier habité à l'époque romaine, en témoigne les nombreuses découvertes qui ont été faites. Au milieu du XIXe, le creusement d'un égout dévoile des éléments de mosaïque, puis, lors de la création de la station de métro en 1976, d'autres vestiges sont découverts.
La découverte la plus récente remonte au 7 février 2014.
Alors que la station de métro est en rénovation, une nouvelle mosaïque antique ornée de motifs floraux est découverte à 3 mètres de profondeur. C'est en réalité un élément d'une très grande pièce de pavés antiques partiellement exhumée les deux précédentes fois. Elle témoigne de la présence à cet endroit, de villas de prestige et de commerces au Ier et au IIe siècle.
Jusqu'en 1884, elle a été désignée sous le nom de Place Henri IV.
Celui qu'elle porte aujourd'hui, est celui de l'illustre physicien André-Marie Ampère, né à Poleymieux en 1775. Le « Monument à Ampère » situé au centre de la place, est inauguré en 1888. C'est l'œuvre du sculpteur Charles Textor, de l'architecte Joseph-François Dubuisson et du fondeur Thiébaut. La statue en bronze, représente A-M Ampère, assit dans son fauteuil, son encyclopédie à ses pieds, sa plume et son écritoire en main.
La statue a d'ailleurs subi quelques mésaventures, car le 8 mars 1944, elle a été enlevée par les Allemands et vouée à être fondue.
Ce ne sera finalement pas le cas et elle sera replacée sur le piédestal en 1945 !
Nous vous proposons de poursuivre en empruntant la rue des Remparts d'Ainay pour rejoindre l'Abbaye. Admirez au passage la façade de l'immeuble qui fait l'angle au n°8, les ferronneries, les décorations et les sculptures sont superbes.
Visiter Lyon – Les traboules Presqu'Ile Centre – Abbaye d'Ainay
Un petit paradis en plein centre de Lyon. Nous sommes heureux de vous retrouver sur cette petite place face à l'Abbaye Saint Martin d'Ainay.
L'Abbaye est une église formée de plusieurs édifices. L'essentiel des bâtiments a été édifié aux XIe et XIIe siècles, La chapelle Saint-Michel au XVe siècle et d'importants travaux ont été apportés au XIXe.
Du coup, on y retrouve différents styles architecturaux : pré-roman dans la chapelle Sainte-Blandine, roman pour toute sa structure principale, la chapelle Saint-Michel est gothique, l'ensemble a été restauré et agrandi au XIXe siècle par des adjonctions néo-romanes. Le clocher-porche lui, fut érigé à la fin du XIe siècle avec de gros blocs de calcaire contrastant avec les frises de terres cuites.
En positionnant l'abbaye dans votre dos, vous apercevrez la voûte d'Ainay. C'est l'ancienne porte d'enceinte de l'abbaye qui donnait sur un port au Moyen-âge. Elle a été reconstruite dans son état actuel au milieu du XVIIIe siècle.
Empruntez la rue Bourgelat puis la rue Victor Hugo pour rejoindre la Place Carnot qui sera le dernier arrêt de ce parcours Visiter Lyon – Les traboules Presqu'Ile Centre.
Petit + : Découvrez la vue à 360 degrés de la Place Ainay et de l'Abbaye dans notre site dédié à la visite virtuelle de Lyon >> Visite virtuelle – l'Abbaye d'Ainay
Petit ++ : Quand vous serez rue Bourgelat, vous longerez la Mairie du 2e arrondissement. Cet édifice est un ancien hôtel particulier construit par Clair Tisseur et transformé par Hirsch en 1893.
Visiter Lyon – Les traboules Presqu'Ile Centre – Place Carnot
Pendant longtemps un terrain vague, c'est sous Charles X qu'elle commence à être aménagée, environ au début du XIXe siècle.
La place changera de nom à de multiples reprises : Place Louis XVI, puis Louis XVIII, en 1848 elle devint Place de Liberté, puis de la République…
C'est à l'occasion du centenaire de la République, lorsque le Président Sadi Carnot vint inaugurer la statue de la République, qu'on lui attribue son nom actuel, en l'honneur de son grand-père, Lazare Carnot, surnommé « L'Organisateur de la Victoire » ou « Le Grand Carnot ».
La Statue de la République, en bronze est haute de 7,5 mètres et elle se tient debout sur un socle de 15 mètres. L'allégorie de la République caresse un lion de la main droite et tient un rameau d'olivier de sa main gauche. Elle dominait six autres allégories : La Liberté, L'Égalité, La Fraternité et La ville de Lyon, Le Rhône et La Saône.
Lors de la construction du métro en 1975, la statue fut déplacée et les allégories au pied du monument sont déplacées. Les trois membres de la devise de la République sont déplacés dans le parc Bazin. Le Rhône et La Saône sont placés au pied de la statue de Louis XIV place Bellecour. Seule subsiste sur la place Carnot La ville de Lyon.
Petit + : Découvrez la vue à 360 degrés de la Place Carnot dans notre site dédié à la visite virtuelle de Lyon >> Visite virtuelle – Place Carnot
Et voilà, c'est ici que s'achève ce Visiter Lyon – Les traboules Presqu'Ile Centre. Nous espérons que comme nous, vous avez passé un agréable moment à la découverte de certaines traboules dont on ne soupçonnait pas forcément l'existence dans ce quartier de la Presqu'Ile.
Visiter Lyon – Prolongez votre découverte des traboules de Lyon
Si vous souhaitez prolonger votre exploration des traboules de Lyon, nous vous conseillons d'aller jeter un œil à nos différents parcours. Ils vous offriront la possibilité de découvrir les traboules de la Presqu'Ile, du Vieux-Lyon ou de la Croix-Rousse. Excellente promenade !
Poursuivez votre visite des traboules de Lyon avec notre Visiter Lyon consacré aux traboules de la Presqu’Ile Nord
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